Ma nouvelle vie au portugal

Ma nouvelle vie au portugal

Prélude

Sexe : Féminin

Age : 30 ans

Situation actuelle : Pacsée

Divorce : 1

Enfant : 0

Bien immobilier : 0

Voiture : 0

 

   Ma décision était prise depuis quelques semaines ; j'allais quitter la Belgique pour venir m'installer avec lui au Portugal. Nous l'avions décidé tous les deux ; vivre ensemble était comme une évidence après une relation à distance de prêt de 11 mois. 

Me voilà donc fraîchement arrivée dans cette petite ville non loin de Lisbonne. Je ne réalise pas vraiment ma nouvelle vie, j'ai la sensation d'être ici pour quelques jours de vacances. Il faut pourtant me rende à l'évidence ; je n'ai plus de travail, plus de voiture, plus d'amis ni de famille à proximité. Je dois tout reprendre de zéro dans ce pays aux différences culturelles certaines. Avec, qui plus est, un gros handicap ; la barrière de la langue !

   Je n'aurais donc pas un simple regard "touristique" sur ce pays, mais j'y serais en totale immersion. Vie au quotidien, apprentissage de la langue, recherche d'un travail...

Allons-y ! ;)

 

 


04/04/2017
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Premier réveil

   Il est parti travailler. Je suis seule dans cet appartement que je ne connais pas, dans cette région que je ne connais pas, cette ville, ce pays. Je me lève un peu comme si j'avais été téléporté de mon quotidien si familier à ici. Ici ou rien ne m'est connu ; l'appartement meublé où nous vivons ne nous ressemble pas. La vue que j’aperçois des différentes fenêtres m'est totalement inconnue. Pas d'internet pour communiquer avec le monde extérieur ou faire des recherches sur les environs, appeler des amis, la famille.

J'ai donc allumé mon ordinateur et je me suis remise à écrire. Ce sont mes premiers mots, mes premiers pas. Comme un enfant venant de naître, découvrant son environnement et devant apprendre à parler pour comprendre son nouvel entourage.

   Je m'assoie dans le canapé et allume la télé ; cette action si banale que nous faisons tous les jours.

*Zappe Une chaîne de télé-shopping portugaise qui essaie de nous vendre un... à vrai dire je ne sais pas à quoi sert ce truc. Un espèce de bandage que l'on vient se scratcher sur la jambe et qui redonne apparemment le sourire instantanément. Pubs.

*Zappe Un reportage politique en anglais sous titré en portugais.

*Zappe Émission populaire portugaise. C'est un micro trottoir sur la différence entre les hommes et les femmes à ce que j'en comprends du gros titre sur la bannière en bas de l'écran. Retour plateau. Toute l'émission est traduite en bas à gauche pour les sourds et muets par une jeune femme au long cheveux blonds. Tout le public ri... pas moi. Je ne comprends pas un mot de ce qui se dit.

*Zappe CNN

*Zappe BBC

*Zappe

*Zappe

*Zappe

*Zappe Aaaaah ! Du français ! Enfin du familier. Je prends le programme en cours de route mais je tiens à m'attarder un peu plus sur cette chaîne... Un groupe de personne nu se courent après en imitant des oiseaux avec leurs mains. Interprètent ensuite une chorégraphie ridicule en imitant les oiseaux de la foret autour d'une jeune femme vêtue d'une très légère robe blanche transparente (Un remake naturiste de Blanche neige ??). Portée par la musique d'un orchestre qui s'accélère au rythme des instruments, la jeune femme habillée se lève et se met à chanter d'une voix d’opérette. Ce qui m'avait remonté le moral de part sa familiarité était tout simplement à regarder avec des yeux écarquillés de surprise et de désespoir face à une telle mise en scène. Curieuse de tant de ridicule, mon doigt reste figé sur la touche de la télécommande sans changer de chaîne, comme hypnotisé.

Tombé de rideaux, nouvelle scène encore plus abracadabrantesque. Un homme habillé tel un militaire arrive sur un quad rouge pour enfant, clamant en chanson une sorte de propagande pour le recrutement de l'armée. En deuxième plan, le pape suivit de prêtes marchent paquet de chips à la main, grignotant sous les paroles de ce militaire de pacotille. Les scènes se suivent et se ressemblent dans leur surréalisme.

*Zappe

*Zappe Discovery Chanel. Le programme où des gars fabriquent de méga aquarium pour de gros riches. Je connais cette émission, d'ordinaire doublée en français, je me contenterai de l'anglais. Je pose la télécommande et petit déjeune en la regardant.

   Je termine et me lève en mettant une chaîne de musique. La musique est bien l'une des rares choses universelles en ce monde.


06/04/2017
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Première virée en courses

Elle fût un désastre.

J’appréhendai ce moment avant même de mettre le pied dehors. Je devais simplement me rendre dans la supérette qui se trouve à 5 min de marche de là où nous vivons, et aller tout naturellement faire quelques courses. Une banalité dans notre quotidien. Est-ce le fait de ne pas parler un mot de Portugais qui me donnais ce sentiment de stresse ? Ou simplement la nouveauté, le changement total de décors sans aucun repère ? ... Peut être un mélange des deux.

Me voilà donc arrivée dans cette petite échoppe. Je croise des habitants et me contente de leur sourire poliment pour éviter de devoir ouvrir la bouche. Je ne sais pas pourquoi mais je n'arrive pas à passer au dessus de cette gêne de lancer le peu de mots de Portugais que je connais.

Il ne me fallait pas grand chose, principalement de l'adoucissant pour pouvoir lancer une machine, pour le reste, j'aurais vu sur place ce qui me tenté. On inspire et on y va ! Je trouve le rayon lessive et commence à chercher ; regardant toutes les étiquettes, essayant de déchiffrer quelques mots, quelques symboles. Après quelques minutes et plusieurs bouteilles passées au cribles, j'arrive tout de même à différencier la lessive de l'adoucissant. Je respire quelques bouteilles et en mets une dans mon sac. Je parcours les rayons et je me sens totalement perdue, perdue devant tant de produits d'ordinaires si familiers. Des gens passent prêt de moi, je me fais toute petite.

J'arrive au rayon frais et cherche de la crème fraîche ; indispensable pour une petite sauce ! ^^ Je n'en vois nul part, il y a bien ce pot qui ressemble fortement aux pots de crème fraîche de chez nous mais en le prenant en main je peux lire « porco » et y voir un cochon dessiné dessus ; apparemment pas ce que je cherche. Mauvaise pioche. Je continue et dépose dans mon sac des produits communs ; des tartines de pain, du parmesan rappé, du lait, que j'espère être du demi-écrémé. Je m'attarde un peu sur des produits que je ne connais pas mais je me demande à chaque fois comment je pourrais cuisiner ces trucs là.

Derrière moi, une étale de fruits et légumes, parfait ! J'y vais d'un pas assuré et prends un sac en plastique. Au moment où j'avance pour me servir, une dame du magasin arrive et commence à servir un client. Mes yeux se posent ensuite sur un panneau à l'inscription « numéro 5 ». Je me dis alors qu'il me faut un ticket, que l'on ne peut pas se servir seul. Je cherche autour de moi un moyen de prendre un ticket, sac plastique en main. Une dame me regarde et parle à la vendeuse en regardant le sac plastique que j'avais pris quelques minutes avant. J'hésite à partir de ce rayon, de filer tout droit à la caisse... Je reste malgré tout et un employé vient me demander ce qu'il me faut. J'arrive à sortir un «Laranja», « quatro » ... 4 oranges, c'est tout ce que j'ai été capable de dire. J'ai pris mes fruits et je me suis dirigée vers la caisse. « 4 oranges » bien joué !! Pffff, J'avais l'impression d'être une enfant apeurée dans un monde inconnu.

Me voilà donc à la caisse, je lance un « boa tarde » au caissier. Il scanne mes produits et je donne ma carte pour payer. Elle ne fonctionne pas. Il me dit en anglais que ce genre de carte ne fonctionnent pas ici, je lui tends alors ma visa française mais il maintient que celle ci non plus. Je n'avais que 5€ en poche, et j'en avais pour un peu plus de 16€. La galère ! Mon sac était rempli, posé devant moi sur l'étale de la caisse. Je lui demande où l'on peut tirer de l'argent et il me répond « after the bridge ». Un pont ? Mais quel pont ? Je me souviens alors avoir aperçu un pont la veille en allant marcher dans le quartier. Je lui laisse donc mon sac et pars à la recherche de ce distributeur perdu je n'sais où. Je marche pendant presque 15 min avant d'apercevoir enfin ce maudit guichet. Je retire 20€ et refais le chemin inverse en pensant au surgelé qui était resté dans mon sac sous la caisse. 

Et puis j'ai senti la chaleur du soleil sur ma peau, agréable sensation qui m'a fait apprécier cette balade forcée.

Je retourne vers le caissier, règle au centime prêt mes courses et pars en le remerciant « Obrigada ». Ça y est, je pouvais enfin rentrer chez moi !

Sur le chemin du retour je croisa 4 personnes âgées sur le trottoir ; ils se chamaillaient avec une tapette à mouche avec un grand sourire qui traversé leur visage... Je souri et me senti bien.

 

 

Cliquer ici pour vous rendre là où nous vivons ;)


07/04/2017
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Premiers soirs sur Lisbonne

   Vendredi et samedi soir direction Lisbonne. Allons découvrir les soirées dans la capital ! :)

   Notre appartement se trouve à Seixal, à 30 min en voiture du centre de Lisbonne. Du moins, en temps normal. Il nous a fallu pas moins de 2h samedi soir pour arriver à l'endroit désiré ! La traversée du pont du 25 avril est une horreur. Le matin, le soir, l'après-midi, le dimanche, des bouchons a n'en plus finir pour accéder au péage ! 1€75 pour le traverser, pas de taxe au retour. Pas de guichet automatique ; 4 ou 5 caisses où des employés rendent la monnaie voiture après voiture. Une seule file avec le télépéage mais trop cher pour les Portugais qui se contentent malgré eux des bouchons quotidiens. A part l'argent liquide, seules les cartes portugaises sont acceptées. Il n'y a donc pas intérêt à oublier sa petite monnaie sur la table. ^^

   Enfin sur le pont, nous traversons le Tage en contemplant la ville au loin, impatient de la découvrir.

Arrivé à destination, il nous a fallu 45 minutes pour trouver une place, qui n'en n'était pas une. Nous avons finalement opté pour un parking souterrain, ce qui est le mieux a faire à Lisbonne. Le prix n'étant pas excessif, il vaut mieux s'y arrêter pour ne pas se rendre dingue à vouloir trouver une place.

Cette ville me laisse une sensation d'oppression ; énormément de voitures, de monde. Les voitures circulent beaucoup à l'intérieur de Lisbonne, ceci étant dû au réseau de transport quasi inexistant. J'ai du croiser 1 tram en circulation lors de mes deux virées en ville. Et quel tram ! Ce sont de mini wagons, mignons mais pas efficaces pour un sou. Mais au vu des petites ruelles, des côtes à gravir et des pentes à descendre dans toute la ville, je comprends mieux la taille des moyens de transport ici. Petit conseil, ne pas sortir avec des talons aiguilles au risque de se fouler la cheville ou d'y laisser un membre. ;)

   

   Il m'emmena dans un endroit qu'il avait découvert quelques jours avant mon arrivée. On passa une porte menant à plusieurs niveaux de parkings, nous montons les 7 étages qui nous séparaient de ce lieux et je me demandais où nous allions atterrir. Une dernière porte à ouvrir et là, la surprise était de taille. Le haut du parking avait totalement été aménagé, créant un sentiment de jardin suspendu au dessus de la ville. Un espace intérieur suivit d'un extérieur, composés de meubles en bois et de petits arbres en pot. En bruit de fond, un DJ passe de la musique d'ambiance.

Ce qui rend cet endroit magique est le panorama qu'il offre ; vue exceptionnelle sur le Tage, les clochers de l'église Sainte Catherine, le pont du 25 avril... On lève les yeux au ciel et la nuit nous offre ses plus belles étoiles, rendant le décors encore plus beau.

Étant un endroit très prisé, les prix sont plus chers que dans les bars plus « classiques » de la ville. Il faut compter 7€ pour un Mojito. La clientèle est principalement composée de touristes ou d'expatriés, on entend parler français, anglais, portugais...

   

   Un petit creux et nous nous arrêtâmes dans l'une des meilleurs boutiques proposant des Pastéis de Nata ; la pâtisserie locale par excellence. Je la décrirais comme une mini tartelette composée d'un appareil à flanc et d'une pâte feuilletée. Saupoudrait de cannelle, croustillant et fondant à la fois, c'est un vrai décile ! 1€ pièce, il nous est servi chaud, à emporter ou à manger sur place avec un café. Accoudé au comptoir, on peut admirer la fabrication se faire sous nos yeux. Il est minuit, la petite boutique ne désemplit pas.

 

   Que l'on ai envie d'une ambiance cosy sur un toit, d'une ambiance jazzy avec concert live, d'endroits bondés où faire la fête et se saouler pour pas grand chose (Bière XL pour 2€), ou que l'on ai un p'tit creux à 1h du mat'... Lisbonne nous ouvre les bras sur d'innombrable lieux où faire la fête et où passer du bon temps.

A suivre :)

 

 

 

 

 

Cliquer ici pour vous rendre dans le quartier de la fête ;)

Cliquer ici pour vous rendre au Top Bar ;)

Tramway

Vue du TOP BAR

Autre "Rooftop", le TOPO - Restaurant et bar au sommet d'un centre commercial, vue imprenable sur le château ainsi que sur la ville.

MANTEIGARIA pour les Pastéis de Nata

Quartier Bairro Alto l'endroit où faire la fête !
Bar où l'on peut échanger son soutien gorge contre des shots :)


09/04/2017
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Pique-nique inattendu

   Samedi dernier nous décidions d'aller explorer une partie de la région de Setùbal ; ville située à 42km au sud de Lisbonne.

En la traversant nous sentîmes tout de suite qu'il pouvait y faire bon vivre ; pas de sensation d'oppression, de mouvement de foule, de trafic encombrant... L'avantage d'une grande ville sans ses inconvénients. A l'heure où j'écris je suis d'ailleurs à Setùbal, non loin de la gare, dans l'un de ses espaces verts très agréables.

Parcourant la N10 en sortie de ville, nous sommes tombé par hasard sur un parc. Entouré de forêt et de verdure, l’océan vient le traverser en son centre et des pêcheurs en profitent pour lancer quelques lignes. Une passerelle en bois relie les deux rives. Le cadre est magnifique.

Les habitants s'y retrouvent pour organiser des pique-niques ; des barbecue sont à disposition pour y faire griller la viande apportée. Les familles partagent leur repas sur des tables disposées ça et là, ils y jouent aux cartes, discutent, mangent, rient...

Entourés par les arbres, les oiseaux chantent, le soleil brille, la petite brise nous caresse la peau, l'odeur du charbon de bois exulte à notre passage. Au loin, vue sur la presqu'île de Troia et ses immenses complexes hôteliers.

Un petit coin de paradis en pleine nature non loin des grandes villes.

 

 

Cliquer ici pour vous y rendre ;)

Parque de merendas de Comenda

Parque de merendas de Comenda

Parque de merendas de Comenda


12/04/2017
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